Bonjour bonjour !
Je profite de la fin d’une jam et d’une insomnie pour vous faire un mini-article rapide pour vous présenter le NaNoWriMo, vous encourager à y participer et vous aider à sauter le pas !
Le concours de Fiction Interactive 2019 approche à grand pas, c’est une occasion en or de commencer nos participations et de se motiver tous ensemble !
J’espère que mon expérience servira à certain.e
[size=150]Mais de quoi tu parles ?[/size]
Le NaNoWriMo est l’acronyme de « National Novel Writing Month », ou « Mois National d’écriture de Roman ». Cet événement, d’abord apparut en Angleterre où il est très populaire, consiste à écrire, durant tout le mois de Novembre, 50 000 mots. C’est beaucoup vous dites ? Oui, c’est un sacré défi ! Mais si on le découpe ça fait moins de 1700 mots par jours, et avec une bonne méthode c’est totalement possible, même avec un boulot à côté !
L’objectif n’est ici pas de faire de la belle prose travaillée, mais de faire de la quantité, de la quantité et encore de la quantité. Cela vous permettra de violemment dédramatiser l’acte d’écrire, et d’avoir très rapidement un premier jet à retravailler avec toute l’attention qu’il mérite.
[size=150]Pour être clair (ce sont des questions que l’on me pose souvent) :[/size]
Vous n’êtes pas obligé d’écrire un roman (une FI ou un mémoire c’est très bien aussi!).
Vous pouvez reprendre un projet existant.
Vous pouvez écrire n’importe quoi ou copier-coller des âneries jusqu’à arriver au bout des 50 000, vous pouvez. Mais ce n’est pas vraiment dans votre intérêt.
Il n’y a rien à gagner, si ce n’est de la confiance en soi et votre idée couchée sur le papier.
Ne pas tenir jusqu’au bout ne fais pas de vous une moins bonne personne.
Si vous arrêter au bout de deux jours vous aurez certainement bien plus écrit que si vous n’aviez rien fait.
[size=150]Les outils que j’utilise[/size]
Écrire le couteau sous la gorge : Write Or Die
Ce nom qui fait un peu barbare et pourtant tout ce qu’il y a de plus explicite. Write Or Die est un éditeur de texte d’un genre particulier : Pas de mise en forme possible, vous n’avez qu’une chose à faire c’est d’écrire sinon… Le logiciel vous punis !
Write Or Die vous offre une motivation à très court terme pour écrire, et pour ça plusieurs modes sont possibles : Le plus célèbre est le mode Kamikaze, qui efface progressivement votre texte si vous n’écrivez rien au bout de quelques secondes! Pour ma part je vous recommande le mode Péril, qui m’a déjà sortit de nombreux blocage d’écriture avec, on vas dire, beaucoup d’émotion !
Si vous n’êtes pas aussi maso, restez ! D’autres méthodes plus douces ont été rajoutées avec les différentes versions, comme par exemple le mode « Récompense » qui vous offres des photos de chatons ou des sons agréables à chaque petit pallier de mots atteint. Et il y en a beaucoup d’autres, l’auteur ne manque pas d’imagination !
En plus de tout cela Write Or Die vous propose un relevé statistique très détaillé de vos sessions d’écriture, vous permettant de visualiser votre avancé vers l’objectif des 50 000 !
Le logiciel est disponible gratuitement en ligne, et il vas falloir payer si vous voulez conserver une version sur votre bureau. Vous pouvez donc tester par vous même ce petit bijou, à mettre entre toutes les mains écrivaines !
Write or Die
Plateforme : Web, Windows, Mac, Linux
Prix de la version desktop : 30$ (Contactez moi si vous avez des questions sur cette version)
Organiser son histoire efficacement : bibisco et QuollWriter
Vous connaissez peut être déjà Scrivener, un logiciel très populaire qui vous permet d’organiser toutes vos notes, vos fiches de personnage, votre plan et vos chapitres dans un même endroit. Ce logiciel étant payant, je suis sûr que vous serez heureux d’apprendre que des alternatives open source et gratuites existes !
Tous ces logiciels fonctionnent sur le même principe, et ont chacun leurs avantages et inconvénients ; QuollWriter a un mode « sans distraction » et permet de faire facilement des séances d’échauffement, mais le correcteur orthographique français ne fonctionne pas du tout ; Bibisco possède une interface très agréable et permet de découper chacun de ses chapitres en scènes que l’on peut réorganiser à la volée : D’expérience c’est vraiment très pratique lorsque l’on écrit de multiples variations d’un même événement, une rencontre avec un personnage par exemple ! Le correcteur orthographique est plus compétent que celui de Quoll, mais ne remplacera toujours pas des logiciels de bureautique avancés. La dernière fois que j’avais essayé Bibisco ne fonctionnait pas sur mon Windows 8, mais maintenant que j’ai un Linux je peux l’utiliser sans modération ; Pour mon dernier projet j’ai recopié proprement dans Bibisco ce que j’avais écrit à toute vitesse dans Write Or Die.
C’est d’ailleurs Bibisco que je vous recommande en premier lieu, mais QuollWriter est une très bonne alternative également.
Bibisco
Plateforme : Windows, Mac et Linux
Prix : Gratuit !
QuollWriter
Plateforme : Windows
Prix : Gratuit !
Structurer son histoire interactive : yEd, Inkscape et Twine
yEd est un logiciel gratuit qui permet, entre autre, de dessiner des organigrammes. Ce n’est pas le seul logiciel gratuit à faire ça, loin de là, mais c’est celui avec lequel j’ai le plus d’appétence.
En complément, quand j’ai besoin de structurer des notes par exemple, j’aime bien utiliser Inkscape, un logiciel de dessin vectoriel très populaire qui me permet de faire facilement des nuages de mots, des petits dessins très simple et de placer et déplacer des notes sur une page techniquement infinie.
Twine peut être également très intéressant pour votre premier brouillon, même si vous ne l’utilisez pas dans votre projet final. Sa facilité de prise en main, du moins pour les fonctionnalités très basique, vous permet de pouvoir essayer, échouer, remodeler votre histoire après quelques tutoriels à peine (tiens, ce serait bien un blog de fiction interactive qui en propose). Je ne l’ai pour le moment pas testé en production, mais je tenais à rappeler qu’il est là et toujours heureux de servir !
yEd
Plateforme : Web, Windows, Mac et Linux
Prix : Gratuit !
Inkscape
Plateforme: Windows, Mac et Linux
Prix : Gratuit !
Twine
Plateforme : Web, Windows, Mac et Linux
Prix : Gratuit !
Avant de passer à la suite, rappelez vous des outils qui ont fait leurs preuves, comme le papier, le crayon, la gomme…
J’ai beau expérimenter beaucoup avec les logiciels, il y a toujours un moment où je me sens mieux de passer par du physique pour imaginer mon histoire. Alors n’hésitez pas à sortir post-it et critériums dès que l’envie vous prends !
[size=150]Les conseils pratico pratique pour augmenter ses chances de survie :[/size]
- Planifier votre histoire !
Peut être que vous aimez partir à l’aventure la fleur au fusil, découvrant votre histoire comme on découvre un nouveau continent (pourvu que le vôtre ne soit pas de plastique). Dans ce cas là vous pouvez aussi écouter ce que j’ai à dire, j’ai quelques arguments. Planifier, si l’on peut dans l’absolue sans passer dans les romans (au prix d’une relecture fastidieuse), cela devient vite indispensable dans la fiction interactive :
Cela évite de partir dans tous les sens en ce qui concerne les embranchements et les fins possibles. En fonction de comment vous travaillez vous pourriez très vite vous retrouver avec une quantité astronomique de fin et d’embranchement à écrire, et on est tous (je crois) d’accord pour dire que ça peut aller très, très vite. Donc pour garder intact votre motivation et votre conviction de finir ce magnum opus avant votre mort mieux vaut planifier, même sommairement ; vous pouvez même vous permettre de changer la moitié en cours de route, en fonction de comment l’histoire se déroule sous vos yeux, mais vous aurez au moins une idée de là où vous allez !
Deuxième avantage : Vous pouvez écrire de manière non linéaire. Rien à voir avec nos fictions interactives pour le coup ! Ce que je veux dire par là c’est que, en sachant globalement ce qu’il se passera dans une scène parallèle ou postérieure, vous pouvez tout à fait la commencer avant d’avoir terminé le chapitre précédent. Ainsi, si vous êtes vraiment bloqué sur une scène, pouf ! On passe à la suivante et on continue, on y reviendra plus tard. Utilisez ça avec parcimonie tout de même, le but n’est pas d’esquiver l’écriture !
Un autre argument pour les auteurs et autrices qui, comme moi, illustrent leurs histoires cela peut être très long, et oui ! Dessiner les poses, les variations d’un personnage ou d’un décors demande beaucoup de temps. Ainsi donc il n’est pas possible, ou du moins raisonnable, de ne pas un minimum se fixer des barrières sur le nombre de personnages et de lieux par exemple. Planifier permet de contrôler le risque de trop en faire une fois devant le clavier. Combien de fois j’ai laissé en plan une histoire sur laquelle j’avais passer beaucoup de temps, simplement parce qu’elle serait impossible à illustrer… Donc planifiez non didiou !
- Prendre de l’avance ce n’est pas tricher !
C’est même super gratifiant ! Cela enlève un gros poids de votre esprit : Il n’est plus question de « Vais-je réussir à rester à flot aujourd’hui ? » mais « De combien vais-je pouvoir creuser mon avance ce weekend… ». Donc profitez bien de vos soirées libres et de ces dit weekend pour travailler vers votre objectif, votre tension à la fin du mois vous remerciera ! De manière générale, garder un œil sur son avancé en tenant des statistiques (un simple tableau excel suffit) est un excellent moyen de visualiser ses résultats et le chemin parcouru.
- Ne restez pas seuls !
C’est bien simple, écrire seul, presque tous les jours, pendant un mois est vraiment éreintant. Rejoignez une communauté d’auteurs ou formez en une, et vous pourrez échanger avec des gens comme vous, parler de vos doutes et de vos difficultés… Et vous pourrez aussi utiliser l’arme ultime pour réussir son NaNoWriMo : Le sprint d’écriture ! Une plage horaire est définie (en général de 15 à 20 minutes) et à la fin, tout le monde partage combien de mot il ou elle a put écrire pendant cette courte période. Ce n’est pas une compétition, juste une excuse pour écrire le plus possible, de se donner à fond pendant quelques minutes. C’est un peu comme si vous alliez courir au lac avec de vieux amis : Personne ne vous jugera si vous crachez vos poumons avant tout le monde, on est tous là pour s’améliorer.
- Pas de pression !
Chaque années je vois pleins de gens prendre tout ceci bien trop au sérieux. Oui, le NaNoWriMo c’est dur. C’est un marathon, un challenge sur lequel il n’est pas rare de se casser les dent la première fois. Mais après tout, est-ce si grave que ça de se planter ? Certes, si vous aviez mis vos baskets porte-bonheur ce matin en espérant qu’elles vous porteront sur le podium et que, une fois en course, vous vous arrêtez après 500 mètre l’égo en prend un coup. Mais rappelez vous ce que j’ai dit au début : Même si vous arrêtez au bout de deux jours, et avec la tétrachiée de conseils que je viens de vous offrir, vous aurez écrit beaucoup plus que si vous n’aviez rien fait. Et puis, une année ce sera deux jours, puis la suivante une semaine, deux la fois d’après, avant de finalement, à coup de sueur et de larme, terminer vos premier 50 000 mots, votre premier NaNoWriMo !
Il m’a fallut trois ans pour réussir à les atteindre, soyez patient ; où mettez moi la honte en réussissant du premier coup
Voilà qui clôture ce mini (?) article, j’espère vous avoir donné envie de vous jetez à votre tour dans l’expérience et de l’utiliser pour nous offrir de superbes histoire pour le concours !